Personnalité de la semaine
Alex Harvey
La Presse
a joint Alex Harvey par téléphone vendredi à Lahti, en Finlande, où il s’apprêtait à participer aux prochaines étapes du circuit de la Coupe du monde de ski de fond.
« Pour moi, ces victoires représentent l’accomplissement de tout le travail que j’ai fait depuis le printemps. De voir que ça a fonctionné le jour J, c’est gratifiant pour moi et toute l’équipe. »
Après deux podiums au début du championnat, le skieur s’était permis de rêver d’un troisième, mais s’estime heureux de sa cinquième place au 50 km.
« C’est sûr qu’un troisième podium aurait été encore mieux, mais je ne suis aucunement déçu, dit-il. Il neigeait et la neige fraîche ralentissait les premiers skieurs. Je croyais que ce serait possible de partir en échappée plus loin, mais finalement, je n’ai pas adapté ma stratégie et j’ai manqué d’énergie en fin de course. »
Il se dit en pleine forme et aussi motivé pour les courses à venir.
« À ce stade de la saison, certains skieurs commencent à en avoir assez de la compétition, dit-il. Moi, j’ai encore de l’énergie et le goût de pousser à fond. C’est souvent cela qui peut faire une différence à cette période de l’année. »
Fils de l’athlète olympique Pierre Harvey, Alex Harvey a grandi à Saint-Ferréol-les-Neiges, au pied du mont Sainte-Anne, et chaussé des skis pour la première fois à trois ans. Pour l’athlète de 26 ans, la compétition est un mode de vie.
« Je m’entraîne dur, mais j’ai toujours adoré ça. Quand vient le temps des compétitions, je n’en ai jamais assez. L’an prochain, nous aurons des mondiaux au Canada. J’ai hâte de courir devant ma famille et mes amis. »
— Alex Harvey
Selon lui, un fondeur atteint le sommet de sa forme vers la fin de la vingtaine et au début de la trentaine. C’est l’âge qu’il aura au moment des prochains Jeux d’hiver de Pyeongchang, en Corée du Sud, en 2018.
« Je commence à m’approcher de cette fenêtre de performance. À Sotchi, ça ne s’est pas passé comme on l’espérait, mais on a appris de ça et on a fait les ajustements nécessaires. Les résultats de cette année démontrent qu’on est sur la bonne voie. L’important, c’est d’apprendre de ses erreurs pour mieux rebondir et devenir meilleur. »